Avec leur bouille de nouveau-né et leur air pataud, la grande majorité des chiots éveillent chez l’homme un besoin quasi irrépressible de les protéger, de les cajoler, de les prendre dans les bras, voire même de les embrasser. Ce sentiment semble encore exacerbé lorsque le chiot ressemble à une grosse peluche comme c’est le cas du Montagne de Pyrénées, du Berger d’Anatolie, du Leonberg, du Bobtail, du Terre Neuve, du Dogue du Tibet,…. Tous ces chiots ont un coté « ourson » très craquant. D’autres types de chiens comme l’indémodable Golden Retriever mais aussi d’autres races plus petites, surtout à poils longs, telles que le Spitz nain ou le Sheltie suscitent également un élan de tendresse de la part de beaucoup de personnes.
Cette attention flatte souvent l’heureux propriétaire qui surenchérit d’attention sous prétexte de socialiser son chiot. Pourtant toutes ces caresses et câlineries peuvent parfois être mal vécues chez le chiot sensible qui va alors chercher refuge derrière le propriétaire et montrer des signes d’évitement ou d’apaisement comme par ex. un position corporelle basse, oreilles collées sur le crâne, queue basse et non ou peu battante.
Si le propriétaire connait son chien et tient compte de ces signaux, il demandera aux personnes rencontrées ou aux visiteurs de mettre un frein à leurs effusions et de garder leur distance. Et, petit à petit, le chiot prendra de l’assurance.
En fonction des expériences traversées, de leur tempérament ou de leur race, certains chiens ont besoin de plus de temps ou de plus d’espace avant de se sentir à l’aise avec leurs congénères ou avec les êtres humains en présence.
Lorsque leur besoin d’espace n’est pas respecté et que le chien est « forcé » à être touché, manipulé, embrassé ou soigné, le risque de morsure est réel. Cette réaction n’a absolument rien à voir avec de la dominance mais est le plus souvent liée à la non- habituation, à une sensibilité excessive ou à de la crainte. Il est possible d’y remédier ou de diminuer cette réactivité par un travail particulier de « désensibilisation »progressive.
Le ruban jaune
L’idée du ruban jaune nous vient du Canada. En 2012 le « Yellow Dog Project » voit le jour. Pas encore suffisamment connu chez nous, il nous semble important d’aider à diffuser l’information.
Ce ruban jaune permet de signaler à distance et à tout le monde que le chien à besoin d’espace et /ou qu’il ne faut pas le toucher. Il peut être utilisé de façon ponctuelle lorsqu’un chien est en apprentissage ou de façon plus systématique lorsqu’un chien est malade, mal à l’aise au contact de ses congénères,…
Son but:
Laisser à la personne qui possède ce type de chien le temps de prendre suffisamment de distance ou de changer de direction.
Faire comprendre que le chien ne veut pas être caressé par des inconnus ou des enfants.
Que le chien ne veut pas jouer ou dire bonjour aux autres chiens (mêmes sociables).
Permettre de tester un chien qu’on vient d’adopter et dont on ne connait pas encore bien le tempérament.
Si vous souhaitez également contribuer à la reconnaissance du ruban jaune et donc à la prévention des morsures vous pouvez le diffuser:
- Dans les écoles
- Dans les consultations ONE
- Dans les crèches
- Chez les vétérinaires
- Les clubs canins
- Chez les comportementalistes
- Dans les animaleries
- Dans les refuges
- Chez les éleveurs
- Dans les parcs publics
- Dans les communes, etc.
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