Le chiot arrive le plus souvent dans sa nouvelle famille quand il a entre 7 à 9 semaines. Cette période est particulièrement propice pour créer l’attachement à sa nouvelle famille. Le chiot se trouve alors dans sa phase de socialisation interspécifique. Tout au long de cette période, il doit progressivement apprendre à se familiariser avec son nouveau cadre de vie. Pour l’aider à se sociabiliser et à trouver son équilibre, sa nouvelle famille devra le confronter à un maximum de réalités différentes. Idéalement, il devra régulièrement être mis en contact avec d’autres chiens et animaux de tout poil, avec toutes sortes de personnes et d’environnements différents. La socialisation du chiot se termine vers 16 semaines. Le chien a ensuite tendance à « se fermer » petit à petit aux nouveautés et à développer de l’anxiété face à toute situation jusque là inconnue.
La période de socialisation est donc déterminante mais elle doit se dérouler graduellement. Il faut laisser au chiot suffisamment de temps de repos pour lui permettre d’assimiler ces nouvelles informations. Ces moments de répit sont essentiels dans l’apprentissage. Le mieux étant souvent l’ennemi du bien, il faut absolument éviter l’hyperstimulation. Un chiot hyper stimulé risque de devenir un chien excité voire hyperactif ou parfois craintif.
Les écoles pour chiots ou classes chiots ont beaucoup de succès. Les propriétaires ont beaucoup de plaisir à lâcher leur chien et à le voir jouer avec d’autres.
Malheureusement participer avec votre chiot aux classes puppy en groupe peut parfois être à l’origine de comportements indésirables.
Les activités ayant toujours lieu sur le même terrain, les chiots sont conditionnés à rencontrer leurs congénères à un endroit bien précis ; ce qui ne leur apprend absolument pas à gérer les rencontres dans d’autres environnements. Le jeu, souvent très présent et source d’excitation, ne leur apprend pas non plus les autocontrôles. Plus tard, en ballade, ces chiots auront tendance à courir vers leurs congénères pour aller jouer plutôt que de répondre à l’appel du maitre. Le rappel risque de se perdre peu à peu car l’attrait du jeu l’emporte et le chiot choisit ce qui l’amuse le plus. Petit à petit, il prend trop d’indépendance et goûte à la liberté trop tôt et trop vite avant que le lien soit suffisament construit. Il devient alors très difficile pour le maitre de rivaliser avec les multiples distractions. Il suffit que ce scenario se présente quelques fois pour susciter la frustration du maitre et la voir se transformer rapidement en colère assortie de sanctions. Dès lors, le chiot associe le rappel avec les sanctions et revient encore moins facilement.
La gestion des tailles et des tempéraments
A 3 mois, un labrador et un petit lévrier italien sont physiquement très différents. Si, en outre, le petit lévrier manque un peu de confiance en lui, il risque de perdre le peu qu’il possède. Incapable de gérer la force de l’autre, il risque de prendre peur face à tous ses congénères et de rester dans un coin ou de se blottir près de son maitre. En grandissant, le chiot sensible peut devenir craintif vis-à-vis de ses congénères et développer petit à petit de l’agressivité. Par contre, le chiot sûr de lui ou de type « bulldozer » va gagner beaucoup trop en assurance et n’apprendra pas les autocontrôles. Avec le temps, il risque de devenir un chien brusque et agressif (même s’il est gentil) qui risque de déclencher des bagarres à l’âge adulte. Finalement, c’est le chien qui essuiera les plâtres de cet apprentissage fantasque. Il finira par être exclusivement baladé au bout d’une laisse et ne pourra plus goûter aux joies de la liberté. Quel gâchis au bout du compte !
Quelques inconvénients des cours pour chiots:
- La relation avec le maitre peine à se mettre en place ;
- Le lien entre le maitre et le chien n’est pas assez solide ;
- Le chiot extraverti devient trop brusque et n’apprend pas les autocontrôles;
- Le chiot sensible devient peureux ou craintif ;
- L’apprentissage des auto-contrôles est lent;
- Le chiot est sur stimulé ;
- Le chiot devient trop indépendant ;
- Le chiot ne revient plus au rappel ;
- Le chiot peut se mettre en danger ;
- Le chiot n’est plus attentif ;
Un apprentissage personnalisé
Chaque chiot étant différent, chez Canischola, il nous semble essentiel de personnaliser les apprentissages du chiot. Passés les premiers jours où le chiot « digère » progressivement le traumatisme de la séparation d’avec sa mère et sa fratrie et découvre simultanément son nouveau lieu de vie, il est temps d’emmener votre chiot découvrir le vaste monde. Nous vous aidons à socialiser votre chiot de manière réfléchie et raisonnée. Les contacts avec d’autres chiens adultes et stables de toute taille sont bien plus intéressants que les jeux spontanés et débridés entre chiots. Le chien adulte stable et calme (en fonction de sa taille) aura la capacité de cadrer et de limiter les excès du chiot trop enthousiaste et pourra spontanément adapter son approche en fonction de la sensibilité du chiot. Par conséquent, les chiots apprendront naturellement à se comporter « poliment » lors des rencontres et gagneront progressivement en assurance. La confrontation avec divers stimuli plus spécifiques tels que les cyclistes, les cavaliers, les joggers, etc. se fera progressivement.
Et la vaccination alors ?
Certains éleveurs conseillent de ne pas sortir son chien avant le deuxième rappel afin d’éviter certaines maladies. Ce vaccin a généralement lieu vers 3 mois. La période de socialisation étant très courte, le risque d’avoir un chien craintif augmente de façon exponentielle. Grâce à la primo-vaccination, le chiot est déjà bien protégé. Les chiots venant d’animaleries sont souvent plus fragiles et parfois déjà porteurs de maladies.
Pour plus de conseils, n’hésitez pas à nous contacter.